Critique post-électorale

C'était intéressant de revoir le débat organisé par l'association "Citoyens 94" avant les élections régionales, après celle-ci. Ça permettait d'abord de mettre des visages - et des voix - sur les noms, au moins ceux de cinq têtes de liste sur treize, qui se présentaient dans le Val de Marne. Ça permettait surtout de constater dans le débat les mêmes manques, à des degrés divers, que dans le reste de la France : - manque de clarté dans le "qui fait quoi ?" Phénomène d'abord territorial, où on peine à comprendre quelles sont les réels compétences et pouvoir des communes, départements, et région et de l'Etat dans les différents domaines abordés. Brouillard, dont quelques candidats et élus semblent d'ailleurs fort bien s'accommoder. - manque de stratégie. Quelqu'un du public l'a dit au sujet du "Grand Paris" : ok pour les investissements du "Grand Paris Express" ; mais pour quoi faire ? Quel but veut-on atteindre avec ? Permettre aux banlieusards de rentrer plus tôt chez eux ? Améliorer les connexions Est-Ouest ? Mais pour qui ? Qui le demande ? Et l'effet d'éviction des populations les plus "fragiles" sur des périphéries de plus en plus lointaines et isolées ? Beaucoup des avantages-inconvénients énumérés sentaient bon le technocratisme et sa vision top down et segmentée. - manque de modestie. Ils avaient tous réponse à tout. En France, celui qui fait de la politique ne se trompe jamais et a toujours une idée. Quand il est au pouvoir, il ne semble pas plus soucieux d'évaluer les politiques mises en œuvre (assez pauvre le bilan de Pierre Serne, alors 2ème vice-président en charge des Transports) que d'en évaluer les effets sur les populations, principales concernées. Il y a donc du boulot sur votrevoix.simdif.com